Le milieu du cinéma sud-coréen est en ébullition ! Plus de 2 500 professionnels de l’industrie du divertissement, dont le célèbre réalisateur Bong Joon-ho et les acteurs Kang Dong-won et Moon So-ri, ont lancé un appel retentissant à la destitution et à l’arrestation du président Yoon Suk-yeol.
Cette mobilisation sans précédent fait suite à la déclaration de la loi martiale par le président le 3 décembre dernier, une décision jugée inconstitutionnelle par de nombreux observateurs. L’indignation est palpable dans la déclaration collective publiée le 7 décembre, où 77 organisations et 2 518 individus du secteur cinématographique expriment leur colère et leur inquiétude face à ce qu’ils considèrent comme une menace pour la démocratie sud-coréenne.
Parmi les signataires, on retrouve également des stars de premier plan comme Son Ye-jin, Kim Go-eun, Jun Ji-hyun, Park Eun-bin et Cha Seung-won. Leur participation témoigne de l’ampleur de la mobilisation et de la gravité perçue de la situation.
La déclaration détaille les événements qui ont conduit à cette prise de position. Elle dénonce notamment la manière dont la loi martiale a été imposée puis levée, ainsi que les justifications avancées par le gouvernement. Les cinéastes s’insurgent particulièrement contre les restrictions imposées à la liberté d’expression et aux médias pendant cette brève période de loi martiale.
Au-delà de cet événement spécifique, les professionnels du cinéma pointent du doigt ce qu’ils perçoivent comme une série de décisions arbitraires et anti-démocratiques de la part du président Yoon. Ils évoquent notamment des interférences dans l’allocation des budgets pour l’industrie cinématographique et une approche jugée partiale et injuste.
L’impact de cette crise sur l’image internationale de la Corée du Sud est également souligné. Les signataires s’inquiètent des conséquences sur le rayonnement culturel du pays, notamment sur la ‘hallyu’ (vague coréenne) qui a contribué à la popularité mondiale de la culture coréenne ces dernières années.
Face à cette situation, les cinéastes appellent à une action immédiate. Ils exigent la suspension des fonctions présidentielles de Yoon Suk-yeol, sa destitution et son arrestation. Leur message est clair : pour eux, le président n’est plus légitime et représente une menace pour la démocratie et la stabilité du pays.
Cette mobilisation exceptionnelle du monde du cinéma coréen met en lumière les tensions politiques actuelles en Corée du Sud. Elle souligne également le rôle crucial que peuvent jouer les artistes et les personnalités culturelles dans le débat public, n’hésitant pas à utiliser leur notoriété pour défendre ce qu’ils considèrent comme les valeurs fondamentales de leur société.
L’évolution de cette situation sera suivie de près, non seulement par les fans de cinéma coréen à travers le monde, mais aussi par tous ceux qui s’intéressent à la dynamique politique et sociale de ce pays qui ne cesse de fasciner à l’international.
